dimanche 8 septembre 2019

Acquarelles. Genèse d’un monde

Le poète admirait le peintre dessinant
Sur le vierge néant de sa toile encor pure
L’esquisse d’un monde projet hallucinant  
Tracée fiévreusement d’une main pourtant sûre

À l’instar d’un démiurge on peint l’inexistant
Sans qu’on sache d’où vient la force créatrice 
Tout comme le poète ignore sur l’instant
D’où sourd le flot de mots sinon des cicatrices

Imperceptibles maux jamais ne guérissant
L’aède et le peintre voient un monde encor vierge  
Vide intolérable que leurs esprits puissants
Comblent avec l’aide d’un démon qu’ils hébergent

L’artiste a ce pouvoir d’un souffle jaillissant 
Et même immobile sans arrêt il gamberge
 Génèse d'un monde © Mapomme

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