Déchaînant les passions, la beauté et l’esprit
Ont partagé le poids des nouvelles fortunes.
En ce siècle nouveau, sur tous les continents,
Des hommes bâtissaient de colossaux empires ;
Un regard ténébreux, troublant et dominant,
Et la Beauté puisait ce qu’un vrai charme inspire.
Un mystère enivrant, profond et lancinant,
Dansait dans les iris des brunes hétaïres ;
Se soumit le puissant à l’éclat fascinant,
Esclave des désirs qui alors le trahirent.
La beauté est un monstre aux inflexibles crocs,
Qui dévore l’influent et en fait son esclave ;
Si elle est hors de prix, qui dira que c’est trop ?
L’excessive richesse admet peu qu’on entrave
Les caprices d’un soir des nouveaux hobereaux ;
Claquer quelques millions ne paraît pas si grave.
Tout chef-d’œuvre, ici-bas, se paie au plus haut prix,
Et s’il est fait de chair, l’outrance est opportune.
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