Je n’ai jamais percé le secret des tourments
Qui agitent l’esprit d’un amour de jeunesse.
Je te revois encor, tes longs cheveux au vent
Et ta douceur extrême, sublime romantique ;
En ce monde, était-il un philtre te sauvant
D’un maléfice obscur venu des temps antiques ?
On se veut un héros, mais on est peu savant,
Lorsqu’on a dix-sept ans, que des maux identiques
Laissent penser qu’on perd l’insouciance d’avant,
En restant plus que tout un idiot authentique.
Je nous revois tous deux, le long des quais marchant,
À l’automne frileux, riches d’un amour chaste,
Ayant trouvé alors ce graal si alléchant.
Tel un enfant gâté, qui ses jouets dévaste,
L'ado est peu subtil et dit des mots méchants :
Il espère bien trop pour un coeur si peu vaste.
On ne sait trop comment se délient les serments,
Mais on n’oublie jamais comment les amours naissent.
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