Ulysse avait tout fait pour demeurer chez lui,
Avant d’être contraint de partir pour la guerre.
Auprès de Calypso, durant sept ans bien longs,
Il songeait à son fils ainsi qu’à son épouse ;
Attendait-elle encor cet Ulysse félon
Et, malgré les années, était-elle jalouse ?
Il éprouvait souvent un désespoir profond,
Songeant à leurs ébats, à sa brune peau douce :
De tels puissants liens si souvent se défont,
Car le désir charnel avec le temps s’émousse.
C’était une fusion par l’accord et l’ardeur,
Un sommet sans pareil, au niveau de l’extase ;
D’autant qu’ils se trouvaient tous deux dans leur verdeur.
Il ressentait toujours ces étreintes grivoises
Dérobées par la guerre et le temps maraudeur ;
Remettra-t-il son fils, si jamais il le croise,
Suspendre ma quête d'une étoile qui luit
S'avérait un dessein qui ne m'enchantait guère.
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