Jadis, je guérissais, en marchant solitaire
Les doutes du présent et l’angoisse à venir.
La tempête, en ce temps, frappait l’économie
Après les soubresauts du grand choc pétrolier ;
Adieu, notre âge d’or où, avec bonhomie,
Nous serions salariés et non plus écoliers.
Que la marche était haute et la vie ennemie
Qui, de nos avenirs, s’en venait nous spolier !
Le chômage croissait, telle une pandémie,
Méprisant l’ingénu, sans même sourcilier.
De précaires contrats en emplois temporaires,
Sacrifiée, la jeunesse augmentait les profits
De boîtes spéculant sur ce destin contraire.
Qui hardiment mettrait ces moulins au défi,
Se voyant éjecté, par un sort arbitraire,
Don Quichotte nouveau par le vent déconfit ?
Les moulins du présent, sans marche salutaire,
Me font nourrir des peurs ardues à contenir.
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