Si une pluie tombe sur les cœurs furibonds,
Qu’elle les purifie de leurs constants orages !
Onde des nues chasse les turpides limons,
Obscurcissant l’esprit qui se nourrit de fables !
La passion des idées s’avère un vrai démon,
Aveuglant la raison d’une rogne ineffable.
L’impossible entretien apporte une leçon,
Lorsque tous les schismes semblent inexorables ;
Si le monde ne peut rêver à l’unisson,
Les fossés doivent-ils paraître irréparables ?
L’humanité ressemble à l’effréné vaisseau,
Que sabordent sans fin un absurde équipage
S’acharnant à le rompre en cent mille morceaux ;
Il suffit, quelquefois, d’un simple dérapage
Pour qu’on ne puisse plus tenir sous le boisseau
La violence qui naît des incessants outrages.
Nos rêves de jadis s’éteignent moribonds :
Pluie, éteins l’incendie et nourris les courages !
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