Tant va l’amour aux ans qu’à la fin il s’érode
L’éclat du neuf ternit au fil des jours des mois
Les habitudes tuent le roman vain qu’on brode
Trop cousu de fil blanc et dépourvu d’émois
Un méchant soir on part car la fuite est commode
Le feu trop assagi et le cœur presque froid
Quand les mots échangés ressemblent à un code
Un rituel fané qui nous glace d’effroi
Ermite du désert on rumine un printemps
Qu’on embellit des ors des palais des altesses
Des bonheurs réhaussés de floraux ornements
Dont on a effacé l’ombre de nos tristesses
Puis un jour l’autre manque et le passé nous ment
Peignant des souvenirs dépourvus de justesse
On revient tout heureux aux feux de nos vingt ans
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