Et tes kilos sont nés dans les mêmes repas !
Las ! d’un siècle à l’autre et de nos vies anciennes,
Que sont donc devenus nos candides appâts ?
Vois, au creux de nos mains, la ligne saturnienne,
D’un destin qui conduit tout droit vers le trépas !
Il n’est aucun savant, pas une magicienne
Pour contrer le sort que l'on n’évite pas.
Tu hais mes cheveux blancs et mes profondes rides,
Dont le Temps a tracé sur mon front les sillons
Quoiqu’il ne pousse rien sur ce champ trop aride.
Où sont les jeunes ans pris dans un tourbillon,
Alors qu’on effeuillait un sombre éphéméride ?
Nous parcourons la vie tels d’ivres papillons.






