Au proche crépuscule un moro-sphinx butine
Le surfinia violet dans son vol silencieux
Et toujours stationnaire en l’étrange routine
Quand la pourpre des monts côtoie les sanglants cieux.
Dans la corolle en trompe il semble qu’il lutine
Comme avalé soudain dans cet art audacieux
Accompli jusqu’au soir et ce depuis matines
Semblable à l’ouvrier au labeur minutieux.
Le butin récolté à bien d’autres profite
Comme toujours d’ailleurs en tous lieux et tous temps ;
Tu ne vis que deux ans journalier néophyte !
Depuis la chaise-longue où moi aussi j’attends
La fin du jour venant dont la terreur m’habite
Je te dis : Pauvre ami où sont donc nos printemps ?
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