C’est un été chagrin qui ressemble à l’automne
Quand le vent déchire les cirrus bigarrés
Qui depuis la plaine courent l’azur atone
Jusqu’aux monts où se meurt le soleil effaré
Les rosiers sur le mur de la maison festonnent
Et le drap au séchoir étendard chamarré
Claque au vent du large comme voile bretonne
Clipper cherchant un phare en la nuit égaré
Folles sont les saisons comme toute personne
Vivant sur la hauteur soumise à Hurlevent
Nous sommes au mois d’août et nul ne le soupçonne
Car la mer moutonne vers l’Elbe au levant
Sur la terrasse au vent où le store frissonne
Nous allons tous manger ce fâcheux temps bravant
Au clocher midi sonne et rien ne refroidit
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire