mardi 3 août 2021

Elégies. Quand le vent déchire les cirrus bigarrés

C’est un été chagrin qui ressemble à l’automne
Quand le vent déchire les cirrus bigarrés
Qui depuis la plaine courent l’azur atone
Jusqu’aux monts où se meurt le soleil effaré

Les rosiers sur le mur de la maison festonnent
Et le drap au séchoir étendard chamarré
Claque au vent du large comme voile bretonne
Clipper cherchant un phare en la nuit égaré

Folles sont les saisons comme toute personne
Vivant sur la hauteur soumise à Hurlevent
Nous sommes au mois d’août et nul ne le soupçonne

Car la mer moutonne vers l’Elbe au levant
Sur la terrasse au vent où le store frissonne
Nous allons tous manger ce fâcheux temps bravant

Au clocher midi sonne et rien ne refroidit
Ni ambiance ni plats primordial interdit



Quand le vent déchire les cirrus bigarrés © Mapomme

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