Je savoure un vermouth à l’ombre relative
D’un tilleul vénérable à midi moins vingt-trois
Quand de la chaleur naît la paix méditative
De la vue du maquis et du sentier étroit
Un geai passe en jasant d’une envolée hâtive
Vers un arbre jailli au pied d’une paroi
Des cigales lancent l’antienne itérative
Et répondent leurs sœurs sur le chemin de croix
Tandis que les glaçons dans mon vermouth expirent
L’ombre portée du tronc à néant se réduit
À ma tempe l’enfer des tropiques transpire
Et il n’a jamais fait aussi chaud qu’aujourd’hui
Chaque été paraissant cogner de pire en pire
Le vermouth ne m’offre qu’un succinct sauf-conduit
Déjà tiède et amer sans vertus sédatives
Sans un rêve existant auquel mon esprit croit
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