À l’automne des idées que d’aucuns craignaient tant
Sourdant comme eau limpide elles sont apaisées
Ce n’est plus un torrent mais le ruisseau des ans
Irriguant ma pensée d’une onde apprivoisée
Est-ce une paix fragile avant l’assaut du temps
Où tout serait confus et mes rimes biaisées ?
Le flot mêlé de boue deviendrait hésitant
Et la césure usée serait plus malaisée
Mais pour l’heure adoucies des passions d’autrefois
Qui versaient pêle-mêle espoirs et folles rages
Patiemment orpaillées par la dantesque foi
Je tirais un seul gramme épuré de mes rages
Le malheur de l’automne est qu’il nous mène droit
Au flux hémorragique obscurcissant cet âge
Saint-Loup nous guette tous qu’on en convienne ou non
Pour balbutier enfin un médiocre Crénom !
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