Le flot pourpré clapote et notre barque danse
Et ont voit le maquis frémissant sur les monts ;
Il n’est sur le bateau nul mât à l’évidence,
Ni beaupré, ni misaine et pas plus d’artimon.
Mon père, sans Circé, surveille avec prudence
Le fruit né d’un amour, l’unique rejeton,
Qui se tient près de lui, en ces temps d’abondance :
À ces années dorées quel nom accorde-t-on ?
On l’ignore, mais ce sont les trente années glorieuses,
Quand on sort de la guerre à l’abri du progrès
Et que vit un peu mieux la classe laborieuse.
Mais tout or est amer et naîtront les regrets,
Car après la mer calme afflue l’onde furieuse :
Fi donc, tant que nul vent ne siffle en les agrès !

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire