C’était en mai ou juin à deux doigts de l’été
Et je m’étais assis tranquillement dans l’herbe
Je n’avais rien à craindre et pas plus à fêter
Mais heureux je trouvais cette journée superbe
Le spleen quelquefois chasse notre gaieté
Générant sans raison quelques pensées acerbes
J’échappais en ce jour à ces contrariétés
La touzelle bientôt se verrait mise en gerbe
Il est bien des moissons tenues sous le boisseau
Des bonheurs à glaner sous la glèbe demeurent
Puis germent un beau jour en un soudain sursaut
On se méfie pourtant car tant d’entre eux se meurent
D’une humeur badine semblable au jouvenceau
À fond je savourais la quiétude d'une heure
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire