L’Arioste a dit qu’Alcine ensorcela Roger
Et que le chevalier pris d’une fouge épique
À la méfiance crut qu’il pourrait déroger
Les imprudents : qui sait quelle mouche les pique ?
Il demeurait près d’elle et ne pouvait songer
Qu'à sa folle passion qui n’était qu’utopique
Dans la triste obsession on le voyait plonger
Se tournant vers Alcine en plante héliotropique
Quand ange ainsi déchu désenivré de cieux
Mâchant sur mon rocher un fiel mélancolique
J’écrirais mes sonnets sur l’amour fallacieux
Sur les sortilèges les charmes bucoliques
Lancés par moi-même créant un joug spécieux
Plus qu’un être aimerais-je un mal hyperbolique ?
Car nulle Alcine n’a sur moi lancé un charme
Et j’allais de plein gré dans le vallon des larmes
Et j’allais de plein gré dans le vallon des larmes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire