Si je venais à être un dinosaure errant
L’unique survivant d’une ère révolue
Que j’aille sans amis et sans plus de parents
Ma détresse en ce cas serait plus qu’absolue
Riche de souvenirs mais l’esprit s’égarant
De ne pouvoir narrer les années disparues
La viduité des jours toute joie obérant
J’irais fou du désert conduisant sa charrue
Dans le sable aucun blé ne peut croître et nourrir
Une âme gangrenée par la mélancolie
La joie se partage sous peine de mourir
Au vent je confierais soudain pris de folie
Mon passé mais le vent ne veut me secourir
Se riant de l’écho de nos vies abolies
Dans un marais mes os interdits de pourrir
Concevront l’énigme des tragédies polies
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