Les cieux en vain si bleus sont vides
Et l'espoir l'aile appesantie
Vrille une chute ralentie
S'engluant dans la fange avide
Des jours ces marches sans retour
Courbant leur descendant chemin
Qui comme hier sans lendemain
Rongent nos fois tel un vautour
A quoi bon le frileux désir
Des ailleurs dont l'immensité
Par leurs fausses diversités
Opiacent nos vies sans plaisir
J'ai mis le doigt sur le secret
Effrayant de toute existence
Et mon âme avec insistance
Renie la question qui se crée
Le corps que refuse l'esprit
Le corps est-il une prison
Ou alors l'esprit sans raison
Se croit-il saint ce malappris
Sommes-nous deux à l'habiter
Dans le lent conflit du pouvoir
Ou suis-je seul sans le savoir
M'inventant par nécessité
Un laquais des basses besognes
Que je méprise sans vergogne
Les cieux en vain si bleus © Mapomme
avec l'aide de Jérôme Bosch (Le jardin des délices)
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