On voit partout des vieux sans rides
La peau tirée et grimaçante
Promenant sous des cieux torrides
Une jeunesse affadissante
Dans le jardin des Hespérides
Tel Endymion dans sa caverne
Endormi pour l'éternité
Croyant que l'argent qui gouverne
Achète l'immortalité
Dans des caissons certains hivernent
Ces petits dieux de papier vert
Sont ceux qui rasent les collines
Y plantant des cages de verre
Détournant les eaux cristallines
Tels des maîtres de l'Univers
Ils font des murs dans leurs jardins
Que les eaux et la boue emportent
Lors d'un orage éclos soudain
Montrant aux humains ces cloportes
L'immensité de son dédain
Chassez le naturel © Mapomme
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