lundi 28 juillet 2025

Élégies. Or la fête est finie

Le bal terminé et s’envole une affiche,
Sous le souffle d’un vent
de l’entre chien et loup ;
Sur un banc, désœuvré, caressant ma barbiche,
Je trie les souvenirs d’un passé semblant flou.

Notre énergie décroît, bouffé par une goule :
Le temps, ce fichu temps est un esprit malin,
Aspirant le sang noir des jours morts qui s’écoulent
Et venant, silencieux, à l’instar d’un félin.

Les fêtes ne sont plus aussi réjouissantes,
Dans l’éternel combat de deux générations :
L
a sono assourdit, car beaucoup trop puissante,
Faisant franchir le seuil de l’exténuation.

Pourtant le souvenir légué à la jeunesse
Dans des années fera s’asseoir un traîne-tard,
Regrettant un passé, qu’à nouveau méconnaissent,
Les danseurs dans les rangs des plus vaillants fêtards.

Sous les astres constants, les drames et les joies,
Les guerres et les paix, les caprices du sort,
Se succèdent sans fin, tant les humains merdoient,
Et je songe au passé, vieux pantin sans ressort.


Or la fête est finie © Mapomme

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