On a parfois marché le long d’une falaise,
En
trouvant à l’abîme un charme captivant
;
Les
attraits du danger me mettent mal à l’aise
Et
je ne puis trouver le vide motivant.
Ce
mortifère appel de l’obscur et du vide
Me
sidère en tous points, sorte de déraison
Guidant
vers le néant,
et ressemble au suicide
D’un
troupeau pris soudain par cette inclinaison.
D’où
sortent les démons que le jour importune,
De
quel antre profond où vivaient en repli
Ces
êtres enragés stagnant dans des lagunes,
Craignant
les lumières et tenus dans
l’oubli ?
Leurs
idées infectent la raison générale,
Contaminant
parfois les esprits les plus sains,
Atteints
secrètement par l’hystérie virale :
Dans
les rues sont vantés les plus sombres
desseins.
Un
pays veut la guerre, un autre déraisonne
Et, à marche forcée, allant contre les lois,
Renverse
les piliers qui chacun conditionne
Une
démocratie sonnant de bon aloi.
jeudi 24 juillet 2025
Élégies. La tentation du vide
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