Garder les dépenses, aller vers l’équilibre,
Sans
un impôt nouveau est un problème ardu ;
Dans
les ministères, on pèse et on calibre
Les moyens d’empêcher que du fric
soit perdu.
Si
les Danaïdes dans un récipient versent
De
l’or hélas liquide, qui par de nombreux trous
Disparaît
aussitôt, par d’autres trous qu’on perce,
Toute
épargne faite se perdra peu ou prou.
On
restreint, on débat et sur tout on chipote,
Mais
jamais le chaudron ne consent à s’emplir ;
Quelque
mauvais génie disperse la cagnotte
Et
l’impossible espoir ne viendra
s’accomplir.
Le
budget d’un état, tel un tanker immense
Dont
l’inertie empêche un arrêt immédiat,
Fait
toujours accroître le total des dépenses,
Et
réduire l’impôt dans un grand charabia.
Pauvres Danaïdes, œuvrant à une
tâche
S’avérant
sans effet : jamais le récipient
Ne
consent à s’emplir et chaque année relâche
Toujours
plus, nous forçant à vivre d’expédients.
mardi 1 juillet 2025
Élégies. L’équation insoluble
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