samedi 20 avril 2024

Sonnets sertis. L’oliveraie du Sud

Je rêve très souvent de Toscane ou Provence
Et d’oliviers anciens frissonnant sous le vent.

Qui n’a jamais marché, bercé par les cigales
Dans une oliveraie, une heure avant midi,
Dans l’agreste effluve, délicate et frugale,
Ignore l’avant-goût d’un vivant paradis.

L’intense liberté, à jamais sans égale,
Imprime notre esprit quand le vent refroidit ;
Au mois gris de l’année, notre âme se régale
Et son parfum défunt ad vitam resplendit.

On peut ressusciter le bel été en songe,
Malgré les doigts transis par les froides rigueurs,
L’édénien souvenir où notre cœur se plonge.

Par cette évocation le corps reprend vigueur,
Écrasant le cafard qui sans arrêt le ronge,
Lorsque des brumailles paraissent des langueurs.

Parfum d’oliveraie, véritable jouvence,
De l'été j’ai sauvé ton vertige émouvant.

L'oliveraie du Sud © Mapomme

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