lundi 29 avril 2024

Sonnets sertis. Déshumanisation

À huit ans, j’avais lu un livre sur la guerre,
Qui m’en fit concevoir une profonde horreur.

N’y trouvant ni honneur, ni gloire malvenue,
La guerre ayant connu sous un soleil radieux,
Je l’ai abominée et non portée aux nues ;
Ce livre m’a marqué, en deux clichés odieux.

Le pont d’Hiroshima où la vie disparue
Laissait une ombre blanche à l’effet très curieux ;
D’autres ombres des camps, juste à temps secourues,
Avaient pu échapper au carnage furieux.

La pire image fut ce bulldozer infâme
Poussant les cadavres de squelettes humains,
Pauvres corps décharnés que le nazisme affame.

Ce qu’on a vu hier peut revenir demain,
Quand bien même un tyran, comme chacun le clame,
Serait sitôt frappé d’anathèmes communs.

Mais on oublie l’horreur de ces camps de naguère,
Se refusant à voir tout signe avant-coureur.

Déshumanisation © Mapomme

J'ai trouvé cette horreur de corps poussés dans une fosse commune par un bulldozer dans un livre et des images de propagande nazie. Des corps traités comme des détritus...

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