mardi 30 avril 2024

Sonnets sertis. Liberté de conscience

À Abnousse Shalmani

Les soutanes noires, corbeaux du Vatican,
Voulaient influencer la jeune république.

Évêques et curés fourraient leur nez partout,
Au nom de la morale agitant les provinces ;
De tout temps, en tous lieux provoquant le courroux,
Ils étaient importuns : or, tout fâcheux s’évince.

Les religieux aimaient mettre un peuple à genoux,
Et soumettaient les rois tout autant que les princes ;
Les Lumières tenant à ce qu’ils soient debout,
La divergence, entre eux, n’était pas des plus minces.

Montesquieu, le premier, séparait les pouvoirs,
De chacun d’eux traçant de précises frontières.
D’un nouvel Alexandre on requit le savoir ;

De trancher le nœud gordien de sa lame altière,
Aristide Briand se fit donc un devoir,
Afin de prévenir la tourmente émeutière.

Vaine est la Liberté soumise à un carcan,
Qu’il soit de nature coranique ou biblique.

Liberté de conscience © Mapomme, d'après un dessin anonyme

Pour info, il y avait en France Métropolitaine, 10.000 musulmans en 1905. La loi de 1905, fille de la Révolution Française et des constitutions, issue en bonne partie de L'esprit des lois de Montesquieu, avait fort à faire avec l'église catholique qui voulait imposer ses diktats aux laïques.

Cette loi qui est à l'origine de la loi sur la laïcité n'a en aucun cas été conçue contre les musulmans, puisqu'ils sont libres de suivre leur foi, mais définit une certaine neutralité visuelle, puisque des crispations se manifestent.

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