Où est le rêve ancien d’un éternel progrès,
Lorsque l’humanité améliorait la vie ?
Cette marche en avant, d’un coup, peut bifurquer,
Nous laissant orphelins des vaines espérances !
Les radieux lendemains nous furent extorqués,
Au nom d’un mieux douteux sans nulle cohérence.
Sur un torrent furieux, nous voici embarqués,
Ignorant de son flot les tragiques errances ;
Sur le cours capricieux, par ce destin marqués,
Quelle étoile sera le cap de référence ?
Comment donc s’étonner des excès récurrents
D’humains déboussolés, qui cherchent un prophète
Leur parlant de grandeur, de futur rassurant ?
Jurant de rebâtir la puissance défaite,
Et de vivre entre-soi, le bien-être augurant,
Il promet le bonheur et l’éternelle fête.
On se livre aux tyrans, dévorés de regrets,
Espérant retrouver l’opulence ravie.
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