Mon esprit enfantin s’imprimait des senteurs
Arômes de cuisine ou parfums d’une époque
Où chacun s’accordait le droit à la lenteur
Parfois l’un d’eux renaît et aussitôt m’évoque
La soupe mijotant en démon tentateur
Ma grand-mère penchée sans tablier ni toque
Surveillant la marmite au fumet enchanteur
De nos jours on se hâte et du goût on se moque
Bien sûr il y avait de repoussants relents
Comme le pot de chambre où macérait l’urine
Je préfère oublier ce fumet pestilent
Et garder les parfums qui flattent les narines
Éphémère est l’âge de ces plats succulents
Maraudeur le temps nous roule dans la farine
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