mardi 5 août 2025

Élégies. Promeneur solitaire

Je n’apprécie rien tant que marcher solitaire,
En songeant aux tracas faisant mon quotidien,
De la nature aimant le calme salutaire
Qui permet de trancher nombre de nœuds gordiens

Me pourrissant la vie et m’échauffant la bile.
Mille et mille soucis qui taraudent l’esprit
Et soudain le silence en des bois immobiles
Sans bavardes
cohues grouillant de malappris.

Simplement des oiseaux serinant dans les branches
Qu’on distingue à leur chant, dispensateur de paix,
Loin de la comédie des postures peu franches
Des humains au bonheur amplifié et suspect.

Tout ce théâtre cesse au cœur de la nature,
Sans un rôle à tenir, moi aussi me flouant
De ma joie colorée d’une désinvolture,
Un masque de l’humour des regards se jouant.

La marche fait le vide et on ôte le masque,
Qui amplifie le drame ou surjoue le bonheur :
Dépeint au naturel, on chemine sans frasques
Et solitaire va le simple promeneur.


Promeneur solitaire © Mapomme

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