Sur la Terre j’allais sans trouver l’âme-sœur,
Car le niais Cupidon ratait
toujours la cible,
Bien que j'aie le cœur gros : ce
dieu réunisseur
Loupait
un éléphant se tenant impassible.
Je
voyais des ballots filer l’amour
parfait,
Trouvant
la clef cachée d’une belle cassette,
Déployant
ses atours du plus sublime effet :
Mon
humble naturel chassait cette recette.
Pour
mentir sans rougir, faut-il être immoral
Et
vendre un faux mec bien au prix d’un produit rare !
L’amante
est aveuglée par un feu vespéral,
Dévorant du regard un abruti ignare.
Privé
de la vertu de me faire plus beau
Plus
profond, plus savant que sous ma vraie
nature,
J’aurais
le sentiment d’être un affreux ribaud
Offrant un champ d’orties pour divine pâture.
Aussi
je poursuivais seul, seulet mon
chemin,
Passant
sous les regards, inaudible, incolore,
Sans
que nul pour l’instant ne me tende la main,
Jusqu’à
ce qu’à vos yeux l’orchidée veuille éclore.
lundi 4 août 2025
Élégies. J’allais sans l’âme-sœur
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