Guitare et mandoline ont l'air mélancoliques,
Pleurant le temps perdu dans le torrent des ans,
Comme feuilles tombées, fauves et faméliques,
Que disperse un vent froid et chasse du présent.
Dans les feux septembraux, les chants sont bucoliques
Et les accords mineurs, qu’un génie malfaisant
Souffle à l’âme envoûtée, en ces mois chaotiques,
Tonnent en Te Deum de longs accords pesants.
Les doigts sur l’instrument s’agitent et se tordent,
Sans que sorte un seul son pour dispenser l’effroi :
C’est pour cette raison que nous ôtons les cordes
C’est pour cette raison que nous ôtons les cordes
Des instruments maudits, car soumis sont nos doigts
Au démon Astaroth qui, sans miséricorde,
Veut pousser au suicide, en ces longs mois de froid.
Ôter les notes tristes © Mapomme

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