Ulysse s’ennuyait de retour à Ithaque
Regrettant le voyage et le goût du danger.
Tout marin a vécu cette mélancolie
D’un périple achevé sur un désert mouvant ;
Naviguer peut sembler une extrême folie
Où il faudra lutter dans l’écume et les vents.
Pour le berger resté, merveilleuse et jolie
Cette vie sur la terre ennuiera bien souvent,
Le marin, car la mort y est presque abolie
Et, loin vers l'horizon, il ira en rêvant.
Hors du monde connu, après un long périple,
Qui peut se satisfaire des royaumes humains
Sans les mortels périls, si variés, si multiples ?
Le marin qui revient, après un tel chemin,
Ses compagnons perdus pour seuls vrais condisciples,
Sait que la mort l’attend, aujourd’hui ou demain.
Tirésias n'a rien dit, mais je subis l’attaque
Des années en ce monde où tout m'est étranger.
Des années en ce monde où tout m'est étranger.
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