Figé dans le rocher quand rugissait la terre
Je regarde les fonds aux tons ultramarins
Où dorment des vaisseaux tout chargés de cratères
D’amphores d’un vin rouge ou de marbre ivoirin.
Cette île a dérivé dans un subtil mystère
Au levant s’en allant sans que les riverains
Ne voient ce mouvement insensible et austère
Mais qui se perpétue dans l’abîme serein.
Je vois partir au sud guêpiers et hirondelles
À l’automne passant de l’été au printemps ;
Devant l’orage au loin ils fuient à tire-d’aile.
J’aime les froids brouillards sur le roc suintant
Et je reste attaché immuable et fidèle
Sans la fièvre d'ailleurs consumer ses vingt ans.
Sans la fièvre d'ailleurs consumer ses vingt ans.
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