Mon cœur est-il plus sec que mes yeux ne le sont ?
Nulle larme coulant sur mon blême visage
Comme si un stoïque à force de leçons
M’avait de la Raison livré un surdosage.
J’ai enterré les miens sans pleur et sans frisson
Alors que dans le sud c’est un antique usage ;
Du cortège funèbre issu
des sombres âges !
Ces pleureuses griffant leur visage cendreux
Suivent dans tout mon être une muette peine
Sourde aux rites sacrés sur le chemin poudreux
Qui mène au grand néant sans aide virgilienne.
Le cercueil a crissé, semblable aux cris affreux
Que poussaient mes Furies des époques païennes !
Que poussaient mes Furies des époques païennes !

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