Bien des fois j’ai rêvé qu’au matin
immortel
Sur moi la Mort n’aurait
plus la moindre emprise
J’irais
ainsi béni sans temples ni autels
À l’Olympe accédant sans doute par méprise
Je vivrais sans souci en mâchant du bétel
Je vivrais sans souci en mâchant du bétel
Assis sous un arbre que
fait frémir la brise
Et regardant passer les
jours tel un cheptel
Des journées sans saveur car
là est la traîtrise
Que vaudrait une vie sans
l’effroi absolu
De la perdre à l’instant avant
même son terme ?
Comme si un nombre nous
était dévolu !
Condamnés à la vie à
perpétuité et ferme
Combien faudrait-il d’ans
pour perdre tout influx
Et pour qu’en nous l’idée
d’y mettre fin ne germe ?
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