Dans la coupe versons cette année écoulée
Pour la lever au ciel des joies sans lendemain
Dans la ruine oubliée d’utopies éboulées
Par d’obscurs méandres d’un sentier qu’on dit vain
Buvons à ce qu’on perd en croyant qu’on y gagne
Et croquons goulûment dans l’aumône des jours
D’une joie synthétique qu’on nous vend pour cocagne
Au matin nous irons sans envies sans amour
Car il faut bien manger même de la bouillasse
Et occuper nos vies à gaver des Crésus
En rêvant nous aussi d’avoir de la caillasse
D’exploiter des espoirs sur des airs d’orémus
Surtout si les haillons sont loin de nos paroisses
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