Ma muse a musardé tout l’été sur la plage
Ou buvait l’apéro chaque soir au couchant,
Telle une cigale dont nous berçait le chant :
Si sa peau brunissait blanche restait la page.
Je demeurais reclus, enfermé à l’étage,
Dans les vapeurs d’alcool quelque idée recherchant ;
Or la touffeur du jour, asséchant tous les champs,
Tarissait mes idées et m’ôtait tout langage.
Finies les baignades et privée d’agapes,
Ma muse a déprimé et a tourné en rond ;
La gaieté est stérile et même elle handicape
Le rimeur qui, en vain, se cognera le front.
Nulle Athéna n’en sort, quand bien même il se frappe,
" Rimeur ", dit la Muse, " Tu n'es qu'un fanfaron ! "

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