Noé est endormi ivre d’un prime vin
Du péril écarté de la vie revenue
Ayant trop bu ce jour du breuvage divin
Il présente au soleil d’impudiques chairs nues
Il est vêtu comme Ève ancêtre fort connue
Foulant d’un pas léger le primordial verger
Hélas elle a perdu sa vision ingénue
Connaissant Bien et Mal pour un seul fruit mangé
Depuis les humains vont avec l’esprit changé
Le venin du savoir tourmentant les pensées
Orphelins d’un jardin qui leur est étranger
Honnies soient ces notions depuis lors dispensées
L’ivresse de Noé restitue l’innocence
Qu’efface le poison que nous nommons décence
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