On part la fleur aux dents et on revient piteux,
Car les temps ont changé et la vie est plus dure ;
Pour moi, ce fut la crise et l’avenir miteux,
Sans repère vraiment et loin de ma verdure.
Pour le faucon aussi, le monde avait changé :
Il revint affamé vers sa chère terrasse,
Où à nouveau il put à satiété manger ;
Des mois sans une pluie quand la chaleur harasse,
Les proies se font rares, à sec sont les ruisseaux
Et toute la faune par conséquent en bave ;
Le faucon ne trouvait pas un seul souriceau,
Ni un piètre point d’eau où les rapaces boivent.
Comme lui, je revins morose et dépité,
Très peu enthousiasmé par ma piètre expérience ;
On part, s’imaginant que l’on va hériter
D’un sublime destin, l’âme emplie de confiance.
Une fois de retour, pas question de rester,
De poursuivre une vie qui demeure subie ;
Aussi, le fauconneau, une fois sustenté,
Comme moi repartit en suivant sa lubie.
Retour du fils prodigue © Mapomme
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