Tout au bout de la route, une barrière en bois,
Et au-delà commence un sentier qui musarde
Vers l’aimable maquis ; plus loin, semant l’effroi,
S’élève Sant’Appianu, où bien peu se hasardent.
Il semble caresser de son sommet les cieux
Et un long cumulus calmement y navigue ;
Le mont flingue l’ardeur du marcheur prétentieux
Qui croit en triompher sans une ample fatigue.
Plus modeste, j’avais, sur un vague conseil,
Sur le Monte Picciolu lancé une offensive ;
Mais un douteux chemin d’un effort sans pareil
Se paie d’une suée constante et intensive !
Aussi, Sant’Appianu resta l’Annapurna,
Le mythique sommet qu’il faut que l’on respecte ;
On ne s’y colle pas sans l’aide d’un Sherpa,
Sans une condition qui soit plus que correcte.
C’est pourquoi j’ai gardé, tel un trésor secret,
L’inaccessible but qu’en songe je caresse ;
Plus passent les ans et moins je me sens prêt,
Car le rêve affermit, dans le cœur, la paresse.
Annapurna perso © Mapomme
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