Souviens-toi, vieil enfant, du pré où les abeilles
Bourdonnaient, butinant les fleurs de népita ;
Tu pouvais demeurer, devant cette merveille,
Sous l'intérêt constant qu'un labeur mérita !
Les fougères, en août, demeuraient encor vertes
Et séchaient en hiver, malgré ce qu’avait dit
Une prof de géo, très néophyte, certes,
Car le climat de Corse l’aurait donc interdit !
Tu as toujours aimé la beauté bucolique
De ces rustiques fleurs des terrains rocailleux,
Lesquels sont tapissés d’une herbe famélique,
La népita gardant un charme merveilleux.
Souviens-t’en, vieil enfant, très féru de mystères !
Tu étais fasciné par la simple beauté
Des rochers affleurant la pente, sous la terre,
Et les chemins étroits des jeunes libertés.
Courir par le village, à fleur de canicule,
S’égratigner souvent, sans trop t'en désoler,
Étant alors petit, mais un petit Hercule,
Sur le chemin, parfois, tu semblais t'envoler !
Les fleurs de Népita © Mapomme
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