Devant son café chaud qu’aux humains distribue
Un automate froid la femme semble ailleurs ;
Des rêves délestée et l’échine fourbue
Elle a mis au grenier l’espoir de jours meilleurs.
Robe chapeau usés manteau d’années cossues
Forment un maigre legs avec un vieux tailleur ;
La femme pense aux temps de ses amours déçues
Et au dédale urbain impropre aux travailleurs.
Elle a les yeux éteints tel un buveur d’absinthe :
Pourtant noire est sa fée dans la tasse devant
Dans la salle déserte à la chaleur défunte.
Le reflet d’un Degas dans un café buvant
Lorgnant un verre absente et l’expression éteinte
Hante la nuit si longue et les jours décevants.
Hante la nuit si longue et les jours décevants.
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