mardi 28 septembre 2021

Sonnets couronnés. 08. Le palais de Dame Shahiné

Sans qu’une espérance ne soit ici perçue
Sinon un bol de lait mêlé d’un fauve miel
Il jugea l’offrande digne d’être reçue
Par l’affamé marcheur simple péché véniel.

Il s’endormit bientôt sur la roche moussue ;
Au réveil dans un lit doux et providentiel
Plus un palais gracieux qu’une maison cossue
Une femme porta un repas essentiel.

Elle le garda ainsi quatre saisons entières
Et bien que le séjour en ce lieu lui fut doux
Lui vint la nostalgie de sa ville côtière.

Lorsqu’un être est ainsi voulant mettre les bouts
Aux vaines discussions il n’y a point matière :
Il doit fuir le palais dont il n’a plus le goût.



Le palais de Dame Shahiné © Mapomme

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