Quand souffle un vent nouveau vers la terre inconnue
Il faut savoir quitter les lieux qu’on a aimés
Sans geindre sur celle qu’on a montée aux nues
Sans plus la vénérer ni même la blâmer.
Toute grève abordée n’est pas plus ingénue
Et il faut éviter d’à nouveau s’enflammer :
Un monstre souriant au labeur l’exténue
Lui promettant du rêve et cherche à l’affamer.
Ce monstre chronophage abolit tout temps libre
Prétendant qu’un peu plus il se doit d’endurer
Quitte à rompre chez lui l’essentiel équilibre.
Brisant les caméras — on pouvait l’augurer ! —
Et cherchant cet Ailleurs pour lequel tout cœur vibre
Hors troupeau il voudra naître transfiguré.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire