Qui donc n’a éprouvé une folle passion
Pour un art ou un sport produisant ce mélange
Étrange de souffrance et de sublimation
Puisque l’un comme l’autre encourage au challenge ?
Dans mes jeunes années sur la corde en nylon
Je déformais mes doigts et mes pauvres phalanges
Cherchant l’accord parfait dans l’estival salon ;
Sous l’effort répété ils se tordent et changent.
En dépit des douleurs naît pourtant le plaisir
Et même de l’extase — orgie spirituelle
Où le divin unit la grandeur au désir !
La volupté des arts l’ivresse sexuelle
S’apparentent souvent permettant de saisir
Que souffrir dans la joie est quête habituelle.
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