L’épervier s’élance dans l’air l’aile pesante
Avant de
rejoindre l’azur immaculé
Comme lui
le rêve s'escrime à décoller
Puis gonfle ses voiles vers les cimes grisantes
Où soufflent les brises fraîches et parfumées
Exhalées des rives de benjoin de santal
Tandis que s’étale de
verre et de métal
La ville aux tristes rues lits des vies embrumées
Loin sous nos corps légers en pieuvre minuscule
Dont les tentacules ne peuvent menacer
Celui qui
vers l’Éther aura pu s’élancer
Pour voir l’ersatz
de vie aux désirs ridicules
Et ainsi a saisi l’irraison qui régit
Le navrant quotidien sans espoir de navire
Pour
apaiser le spleen qui dans nos têtes vire
Sans horizon nouveau que le soleil rougit
Mais comme l’épervier laisse l’apesanteur
Le rêve s’interrompt et sur le sol se pose
Abandonnant l’ivresse et nos cœurs se nécrosent
Oubliant de l’ambre l’inégalée senteur
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