À nos amours déçues, à nos baisers reçus,
À la rose et l’ortie, au blé et la ciguë,
Aux démons d’ici-bas, aux anges du dessus,
Nous devons notre joie et nos peines aiguës.
Tous ont rejoint pourtant les limons de l’oubli,
Nous laissant tristement qu’une photo truquée ;
La mémoire avilit ou alors anoblit
Les images passées qu’on a trop reluquées.
Les pages sont froissées et le papier jaunit
D'un livre qui s’achève, dont les derniers chapitres
Conduisent au terme, cette fin qu'on honnit,
Dont la Parque au ciseau voudrait être l’arbitre.
Nous avons su extraire, avant d’être bannis,
Le
suc de la vie qui justifie le titre.
lundi 21 juillet 2014
Sonnets. Le parcours compte plus que n’importe la fin
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