dimanche 20 juillet 2014

Sonnets. Sans le morne regret des chimères absentes

merci à Charles pour son vers


Ils sont tous morts les insouciants et les soucieux
Qui dansaient sur les photos à la fin de la guerre
Ils ont rejoint l’enfer ou ont grimpé aux cieux
Retrouvant leurs aînés devanciers de naguère

Aussi croquons la vie comme en un fruit on mord
Nous sachant ici-bas successeurs éphémères
Sortis droit du néant y entrant par la mort
Acteurs intermittents vivants intérimaires

La connaissance est vaine et agit en poison
Gâchant l’heure présente et le bonheur fugace
Profitons de l’instant sans chercher de raison
Jouissons démunis d’un esprit trop sagace

Vers l’abysse futur Gilgamesh attristé
Va quêtant sans succès son immortalité
(Photo Robert Cohen)

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