Morpho de l’Amazone ivre d’El Dorado
Égaré dans la jungle et dévoré d’envie
Le poison jivaro réduit ta pauvre vie
Par-delà le cours d’eau au végétal rideau
Ignorant la beauté des chants purs des oiseaux
Et des nouveaux décors au cœur de ta folie
Loin de la canopée ta flamme est abolie
Dans le Jardin du Diable
et de ses mortes-eaux
Le mirage nous mène à un funeste sort
La quête d’un Pôle d’une terre inconnue
L’ennui d’une limite à l’éternel essor
Tel je fus tourmenté de fièvres continues
Pauvre orpailleur sans ciel constellé d’un brin d’or
Que sont dans le torrent mes amours advenues
El Dorado © Mapomme
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