Tout jeune j’ai vécu dans la paix des campagnes
Dans le morne tempo des jours se répétant
J’arpentais dépité un sentier peu tentant
Par un herbage plat qui m’était presqu’un bagne
J’ai connu les cités immenses et sans âme
Où s’éclairaient les pics songes iridescents
Des montagnes d’acier quand le flot des passants
Dans l’ombre des géants cherchait quelque sésame
Par ce néant vomi j’ai fui vers d’autres rives
Un espace grandiose à l’horizon lointain
Sans foule égocide qui d’essence nous prive
Alors j’ai retrouvé l’éclat adamantin
De la sereine aurore affranchie des dérives
Du nombre vacuitaire engendrant des pantins
Fuir l'ivresse du nombre... © Mapomme
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