Nos cœurs longtemps éteints d’ultime flambée rêvent
Et que l’été indien nous réchauffe les sangs
Oh nos amours d’antan se sont montrées si brèves
Que le feu les ramène en phénix renaissant
Plaçons nos corps transis devant la cheminée
Nul émoi ne saisit les mois frileux de l’an
Pas même un souvenir des jeux d’après-dinée
Ne pourrait éblouir nos esprits somnolents
Que le printemps revienne en instillant sa fièvre
En notre âme païenne et dans nos os dolents
Redevenus nigauds goûtons les phrases mièvres
Sans inquiéter l’ego par des mots désolants
La vie sent bien ce vide et s’est interrogée
Se montre-t-elle avide d’éprouver des tourments
Pour quitter le plateau par l'ardent apogée
D’un été en sachant que mentent les serments
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