Comme bien des jeunes j’avais fumé de l’herbe
Mais j’ai vite arrêté ce rituel malsain.
Si j’allais comme Atlas écrasé par le Globe
Un joint me soulageait sans m’ôter le fardeau ;
En mutant tout ado bien qu’ayant l’esprit probe
Se sent l’âme écrasée cent fois plus que le dos.
Je voyais s’enfoncer une faune interlope
Qui naviguait sans cap sur un frêle radeau ;
Persistant le mal-être en nous se développe
Pris dans le no man’s land où s’égare un ado.
Un poète a décrit la vision d’une époque
Accolant paradis avec artificiels ;
Pour moi je n’ai rien vu de ce qu’il y évoque.
Si j’ai vu l’artifice où donc était le ciel
Car persiste l’enfer qui du damné se moque ?
Pas un lopin d’Éden ou de bonheur partiel
Hors d’un rêve à deux sous nulle extase superbe :
Jeune Atlas courbe-toi sous ce poids assassin !
Jeune Atlas courbe-toi sous ce poids assassin !
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